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La régulation a été la réponse à la crise 2008. Cette régulation exponentielle a-t-elle porté ses fruits et réduit les risques de krach ? La réponse est sans appel : NON !
Les effets de la régulation
Les reformes bancaires se traduisent essentiellement dans la réforme « Bâle III » dont son objectif est le bon fonctionnement des banques internationales et de mesurer le risque de liquidité.
De nombreux « stress-tests » ont été réalisés par l’autorité bancaire européenne (ABE), des objectifs ambitieux sont fixés pour 2018. Les banques françaises sont à l’honneur avec des résultats positifs par rapport aux autres banques européennes. Les « stress-tests » auraient montré une amélioration de la capacité de résistance du système bancaire de la zone euro.
Néanmoins, il est très difficile d’anticiper les mouvements économiques et les maîtriser par des réglementations. Ils ont alourdi l’économie mondiale et ont engendré des coûts faramineux pour les institutions financières. La globalisation financière permet des déséquilibres financiers et économiques mondiaux qui peuvent difficilement être mesurés ou encadrés.
Un endettement croissant
Malgré ses réglementations de plus en plus fortes et dont l’objectif est tout à fait louable, l’augmentation de la dette mondiale atteint un record historique avec 152 000 milliards, c’est-à-dire 300 % du PIB mondial.
La politique générale de baisse des taux d’intérêt a incité à l’endettement mais n’a engendré aucune véritable relance économique. Comment résister à l’endettement avec une croissance faible ? Les deux tiers de la dette viennent du secteur privé et les pays fortement endettés tardent à réglementer.
La France est le deuxième pays demandeur de capitaux en Europe avec un besoin de financement de 185 milliards d’euros pour 2017. Une hausse de moyenne de 100 points de base des taux d’intérêt en 2017 entraînerait une charge supplémentaire de 2,1 milliards d’euros dès la première année.
Paradoxalement, il y a un manque de liquidités au niveau mondial, dû à la rareté de produits d’investissements de qualité. Les investisseurs ne se ruent plus sur les OAT car les pays ont vu leurs ratios économiques se dégrader. Les obligations des pays lourdement endettés ont été déclassées, en perdant leur AAA ou AA.
Les déclencheurs de krach
Il existe trois déclencheurs de krach : les taux, les États-Unis et la Chine.
Une remontée des taux pourrait faire craindre une crise économique internationale ; néanmoins les banques centrales ont des réserves importantes pour contrecarrer une remontée des taux raisonnable. Le risque se situerait donc plutôt sur la rapidité de cette montée des taux.
Les États-Unis sont en train de changer de politique financière afin de moins réglementer la finance. Donald Trump a démantelé la loi Dodd-Frank et la règle Volcker. Les affaires reprennent pour les banques américaines qui ne joueront plus à égalité avec les autres banques. Les excès du passé devraient reprendre et le risque d’un Krach aussi.
Et pour finir, la Chine, qui a vu sa dette multipliée par quatre, est au bord de l’explosion immobilière avec un nombre record de logements vacants. Les créances douteuses augmentent, les dettes sont transformées en actions des entreprises et l’endettement des particuliers est à son maximum. La Chine est en surchauffe. Pour la première fois depuis 1989, Moody’s abaisse la notation de la Chine pour passer de Aa3 à A1.
Comment rembourser cette dette ? Une bulle se dessine clairement. Quand va-t-elle exploser ? Le principe de la bulle est de la voir bien grossir. Et il est difficile d’estimer sa taille finale.
La question n’est plus de savoir s’il y aura un krach, puisque krach il y aura. La question est de savoir quand il aura lieu. Nous avons encore un peu de temps devant nous, patience…
Alfonso Lopez de Castro est Directeur du Corporate au sein de la Financière d’Uzès
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